Interview avec Xinobi

Xinobi sera à Budapest ce samedi pour une soirée qui promet d’être éclectique et placée sous le signe de Kunk. Pour ceux qui ne connaissent pas, Kunk a, au fil des ans dans la capitale hongroise, réussi a établir des soirées originales et de qualité, souvent copiées, rarement égalées. Leurs invités, toujours de très bonne qualité, sont souvent des producteurs de musique électronique en phase de reconnaissance, mais déjà bien connus des initiés. Loin des grandes scènes et façon plus intime la soirée se déroulera au Mappa (ex-trafo).

Xinobi est au devant de la scène electro portugaise. Une scène qui va bien au-delà des frontières de son pays d’origine. Ses deux représentants les plus connus et appréciés sont Xinobi, et Moulinex (avec qui Xinobi a créé un label: Discotexas – voir interview). Son style ? De l’electro qui pioche dans la fameuse « french house » des années 90, et dans la disco, le tout avec un son actuel et original. Xinobi est également connu pour avoir été remixé par Anoraak (déjà invité deux fois à Budapest par Kunk), qui a repris le morceau le plus fameux de Xinobi « Day Off », et a transformé son son radicalement « disco house » en une ode nostalgique des années 80. Cette nostalgie d’une époque que les artistes n’ont pas vraiment connus, n’est néanmoins pas reprochable, puisque les artistes se servent de ce qui a été fait auparavant et de ce qu’ils aiment pour créer quelque chose de nouveau et de frais. Xinobi sera accompagné pour cette soirée de Kunk bien sûr (Brandon et Cigi), de Gasman et Andris de Gumipop et de TMX (Kollektiva).

Interview de Xinobi réalisée grâce à la précieuse collaboration de Kunk avec Hulala.

Quels étaient tes groupes favoris lorsque tu étais au lycée ?

Xinobi: Au cours de mes années passées au lycée, je suis passé du rock style Pink Floyd, au heavy metal et au punk. Disons que j’étais à fond dans Pink Floyd, puis Metallica, Sepultura, Kreator, etc. et ensuite Black Flag, Adolescents, Bad Religion, et 7 Seconds.

Faire de la musique a toujours été « dans ton sang » ou est-ce quelque chose qui a commencé plus tard dans ta vie ?

Xinobi: Je me souviens toujours de moi-même comme étant créatif musicalement. Je me souviens avoir enregistré des sortes d’émissions de radio que personne à part moi n’écoutait (une façon créative d’écouter de la musique et d’en parler, seul). Plus tard j’ai essayé de coller des paroles sur des chansons instrumentales de The Shadow, puis finalement j’ai appris à jouer de la guitare.

Qu’est-ce que tu apportes de plus dans tes dj/live sets qui les différencient de tes morceaux enregistrés ?

Xinobi: Je pense que pour remplir un set de 2, 3 ou 4h, il vaut mieux ne pas se contenter d’un style de musique particulier. J’aime beaucoup passer des morceaux qui ont un tout autre style que le mien, au milieu desquels je joue mon « son ». J’aime bien faire quelque chose que je peux facilement associer à la musique que je produis, qui peut être totalement progressif ou introspectif, qui peut aller du mauvais goût à un son plus rock n roll. Cela dépend de l’humeur de tout le monde. Je ne joue pas de musique que je n’aime pas.

Depuis combien de temps fais-tu équipe avec Moulinex ? Comment est né votre label Discotexas, et comment caractériserais-tu son son ?

Xinobi: Moulinex et moi sommes acolytes depuis 3 ou 4 ans maintenant. Nous étions à l’origine du gang Discotexas, mais Discotexas a plus d’artistes maintenant. C’est maintenant un collectif comprenant Moulinex, Cpt. Luvlace, Rockets, Bandido$, FLiP, Double Damage, Gun N Rose et moi. Il y a également le label sur lequel nous voulons faire paraitre non seulement la musique produite par les membres du collectif, mais également celle des gens et amis que nous aimons et admirons. Des artistes tels que Justin Faust (nous allons sortir son EP « Holdin’ On »), Douze, Symbolone, et quelques autres, auront bientôt des EPs chez Discotexas, et cela nous rend fier puisque nous sommes un label de petite taille créé récemment (ndlr: 2007). Je nous décrirais comme très ouverts d’esprit esthétiquement. Bien que les deux premiers EP puissent être facilement comparés au style de la house française de la fin des années 90 et du début des années 2000, les prochains seront différents. Attendez vous à un excellent EP très mélodique d’un alter-ego de Moulinex, Douze, un EP assez progressif de Xinobi, et un EP assez funky de Rockets. Il est difficile de dire que Discotexas aura un son spécifique. Plutôt que d’être reconnus par un « son Discotexas », nous préfèrerions qu’il y ait un « goût Discotexas », ou quelque chose comme ça. Je sais que cela peut paraitre prétentieux, mais ça ne l’est pas. Ahah. Nous voulons seulement sortir la musique que nous aimons, et cela nous parait pertinent.

Nous avons vus d’excellentes vidéos enregistrées au Club Lux au Portugal. Comment est la scène electro portugaise ces temps-ci ? Quels sont les artistes portugais dont nous allons probablement bientôt entendre parler ?

Xinobi: Oui, nos soirées « Discotexas Titan Thursdays » au Lux ont toujours été incroyables. Beaucoup de choses se passent ces temps-ci dans la scène electro / dance au Portugal. Je conseillerais, outre Discotexas: Social Disco Club, Tiago, Rui Maia, et Slight Delay… Et des groupes plus lourds, tels que : DaT Shit, Dj Manaia, et Zombies for Money, valent le coup d’être écoutés.

As-tu déjà été à Budapest avant ? Si oui, as-tu des histoires à raconter ? Si non, quelles sont les idées que tu te fais à propos de la Hongrie, des hongrois et du reste?

Xinobi: Je n’ai jamais été à Budapest ou en Hongrie. C’est un mystère complet pour moi. J’ai hâte d’arriver là bas! Vraiment.

Kunk présente Xinobi + invités: Brandon et Cigi (Kunk), Gasman et Andris (Gumipop), TMX (Kollektiva) au Mappa.

Samedi 27 mars à partir de 22h. Tarif 1000 HUF, 500 HUF avant 23h.

http://www.myspace.com/xinobi

http://www.mykunk.com

William Brown

Cofondateur de Hulala et ancien membre de la rédaction

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