En Tchéquie, le projet de loi sur le logement social risque de creuser les inégalités

Le gouvernement démissionnaire d'Andrej Babiš aimerait déposer d'ici fin mars un projet de loi visant à donner à la Tchéquie un système de logement social. Loin de régler les problèmes de ségrégation et de mise à la rue, la réforme portée par ANO risque de renforcer les inégalités sociales.
 

Même en l’absence de majorité stable, le parlement travaille. Le gouvernement démissionnaire d'Andrej Babiš voudrait déposer d'ici la fin du mois de mars un projet de loi visant à créer un système de logement social en Tchéquie. L'objectif de la réforme est d'endiguer le problème endémique du mal-logement dans le pays, en donnant aux municipalités la possibilité de transformer leurs parcs locatifs en habitat social.

Le texte porté par le parti ANO, qui ne dispose que d'une majorité relative, reprend ainsi une des principales dispositions du projet qu'avait porté en mai 2017 le Parti social-démocrate tchèque (ČSSD), mais qui n'avait pu aboutir en raison de la défection de ses alliés d'alors : les chrétiens-d . . .

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Adrien Beauduin

Correspondant basé à Prague

Journaliste indépendant et doctorant en politique tchèque et polonaise à l'Université d'Europe centrale (Budapest/Vienne) et au Centre français de recherche en sciences sociales (Prague). Par le passé, il a étudié les sciences politiques et les affaires européennes à la School of Slavonic and East European Studies (Londres), à l'Université Charles (Prague) et au Collège d'Europe (Varsovie).