La Slovaquie veut faire taire « sa » minorité hongroise

Il serait bon que les Hongrois et les autres minorités de Slovaquie renoncent à leurs projets estivaux et mettent à profit le mois d’août pour régler leurs éventuels problèmes administratifs, car à partir du 1er septembre, ils n’auront plus le droit de s’exprimer dans leur langue maternelle, ni dans l'administration, ni dans les médias.
Finis les « Jó napot kivánok » et les « Bocsánat, nem értem ». Les quelques 600 000 magyarophones du Sud du pays (10% de la population totale) devront désormais se fendre de « Dobrý den » et de « prepácte mi, nerozumiem », sous peine d’une amende pouvant aller jusqu‘à 5000 euros! La simple mention d’un nom de localité en langue minoritaire sera aussi passible d’amende. Une façon, pas très élégante, pour le pouvoir slovaque de rappeler à ces « dangereux séparatistes » qu’ils ne font plus la loi comme aux temps de la Grande Hongrie et qu’ils ne sont plus chez eux. C’est à peu près le message qu’avait adressé Nicolae Ceaușescu aux Hongrois de Roumanie dans les années 1980...

Les autorit . . .

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Corentin Léotard

Rédacteur en chef du Courrier d'Europe centrale

Journaliste, correspondant basé à Budapest pour plusieurs journaux francophones (La Libre Belgique, Ouest France, Mediapart).