Hongrie : le gouvernement Orbán s’attaque (encore) au droit du travail

Le Parlement hongrois débat actuellement d'une proposition de loi visant notamment à étendre à trois ans la possibilité de décompte du temps de travail, mais aussi assouplir la notion de "jour ouvré". Les syndicats dénoncent un projet dicté par les multinationales.
La Commission des affaires économiques du Parlement hongrois a déposé le 11 avril dernier une proposition de réforme du Code du travail, visant principalement à étendre à trois ans la possibilité de décompte du temps de travail. Selon le texte, "l'objectif de la loi vise à défendre les salariés, favoriser le maintien de l'emploi dans un contexte économique instable", en adaptant notamment la distribution des heures de travail en fonction des besoins des entreprises.

L'enjeu est d'encourager l'assouplissement des conventions collectives afin de donner une plus grande marge de manœuvre aux employeurs dans la mobilisation de la main d'oeuvre, sans pour autant toucher au cadre de la durée légale hebdomadaire, laquelle est aujourd'hui de 48 heures maximum. Si la modification législative prévoit un maintien des salaires lors des périodes creuses, les heures supplémentaires ne seraient quant à elles plus major . . .

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Ludovic Lepeltier-Kutasi

Journaliste, correspondant à Budapest. Ancien directeur de publication et membre de la rédaction du Courrier d'Europe centrale (2016-2020) et ancien directeur de la collection "L'Europe excentrée" (2018-2020).