Himalaya : l’alpiniste Denis Urubko part à la conquête du K2 en solo !

Inquiétude et consternation. L’alpiniste Denis Urubko, héros du sauvetage d’Elizabeth Revol, a quitté samedi le reste de l’expédition sans prévenir, pour une attaque imminente du sommet du K2 en solitaire.

Source page facebook de l’expédition Polski-Himalaizm-Zimowy-2016-2020.

Après de nombreuses dissensions au sein de l’expédition polonaise partie fin décembre dans l’Himalaya avec l’intention de réaliser la première hivernale du K2, sa pièce maîtresse, Denis Urubko, a fait faux bond à ses partenaires pour atteindre le sommet en solo.

C’est par un message laconique que le chef de l’expédition, Krzysztof Wielicki, a informé de la situation : « Denis Urubko a quitté la base, sans en informer la direction de l’expédition, pour tenter d’atteindre le sommet du K2 avant la fin du mois de février. L’expédition se poursuit conformément au plan prévu prévoyant la préparation d’une attaque au début du mois de mars ».

L’alpiniste a quitté le camp de base du K2 samedi, sans sa radio ni sans prévenir son équipe. Il aurait été frustré par des décisions et par le rythme du reste de l’expédition, selon certains de ses membres qui ont témoigné à l’Agence France-Presse. « Il essayait de persuader l’équipe d’attaquer le sommet en février », a affirmé un porteur à l’AFP (en anglais).

« Je ne pensais pas qu’il ferait ça »

Krzysztof Wielicki n’a pas caché pas sa déception : « Je connais Denis depuis de nombreuses années, nous sommes amis. Je ne pensais pas qu’il ferait ça. […] D’un autre côté je le comprends un peu, je me suis déjà retrouvé dans ce genre de situations, mais ici nous étions une équipe, il a été invité à l’expédition », cite le site TVP.info.

Le nom de Denis Urubko, que le site polonais Sportowe Fakty décrit comme un « Russe avec un passeport polonais » a fait les gros titres dans le monde entier après son sauvetage héroïque, aux côtés d’Adam Bielecki, de l’alpiniste française Elizabeth Revol, en perdition dans le Nanga Parbat à la fin du mois de janvier.

C’est donc seul que l’alpiniste russo-polonais va devoir affronter les 8 611 mètres du deuxième sommet le plus haut du monde après l’Everest. Nul doute que sa décision va sévèrement ternir l’aura dont était auréolée l’expédition nationale polonaise…

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