Au Bélarus, le mouvement de contestation se nourrit de la mémoire des victimes du régime

Le nom de Roman Bondarenko est sur les lèvres de tous les Bélarusses qui poursuivent leur mobilisation. Le jeune peintre de 31 ans n'est pas la seule victime du régime de Loukachenko à rester à l'esprit des manifestants, déterminés.

C’est dans un quartier résidentiel de Minsk, au pied de la tour qu’il habitait, que Roman Bondarenko a été roué de coups par les forces de l’ordre bélarusses. Emmené au commissariat, il ne survivra pas aux nombreuses blessures infligées par ses tourmenteurs. Survenue il y a deux semaines, la mort de ce jeune peintre de 31 ans ne quitte pas les esprits des Minskois et des Bélarusses mobilisés contre le maintien au pouvoir de Loukachenko. La presse internationale avait largement relayé l’histoire de ce jeune homme de 31 ans, descendu au bas de son immeuble pour se rendre à la Place des changements, et empêcher les forces de l’ordre de détacher des drapeaux bélarusses aux couleurs rouge et banc, couleurs de l’ancien drapeau national devenu symbole de la mobilisation. Plusieurs chancelleries européennes s’étaient insurgées contre le sort réserv . . .

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Gwendal Piégais

Docteur en histoire

Université de Bretagne occidentale, spécialisé en histoire militaire, Première Guerre mondiale, Europe Centrale, Russie impériale et soviétique