Ce dimanche 8 avril, ce seront les huitièmes élections législatives en Hongrie depuis le changement de régime. Avec un socle électoral supérieur à 2 millions d’électeurs depuis 2010 sur un total de huit millions, le Fidesz est favori face à des oppositions morcelées.
Le Fidesz a connu son apogée électorale lors du scrutin 2010, obtenant plus de 2,7 millions de suffrages. A plusieurs égards ce fut une élection très particulière : une crise politique en 2006 avait jeté le discrédit sur l’ensemble de la coalition gouvernementale (le Parti socialiste MSzP et le parti libéral SzDSz) ; Et la crise financière et économique mondiale avait entraîné une grave récession dans le pays à partir de l’année 2008, suivie d’une politique d’austérité.
Hormis cette « anomalie », il apparaît clairement que, depuis le début des années 2000, le grand parti de la droite hongroise s’appuie sur un socle électoral qui a peu évolué en termes de nombre d’électeurs : celui-ci est compris entre 2,2 et 2,3 millions, offrant au Fidesz une majorité relative sur un total d’environ 8 millions d’électeurs hongrois, mais dont environ un tiers s’abstient de voter.
Le système électoral hongrois est complexe : chaque électeur résident dispose de deux bulletins de vote, l’un pour désigner le député de sa circonscription et l’autre pour soutenir un parti au niveau national. (voir notre vidéo animée Élections législatives en Hongrie : le mode d’emploi en vidéo). Sur cette liste nationale, le Fidesz est nettement en tête.
L’alliance des jeunes démocrates (Fiatal Demokraták Szövetsége) a été cofondée en 1988 par son actuel dirigeant, Viktor Orbán. Bâti sur une base libérale et progressiste, il s’est tourné vers une droite conservatrice modérée dès la première moitié des années 90, puis a évolué peu à peu vers le nationalisme. Sur l’échiquier européen, il est membre du Parti Populaire européen (PPE), aux côtés des Républicains (France) ou encore de la CDU (Allemagne).