Dans l'entre-deux-guerres, des mouvements authentiquement fascistes se développent en Europe centrale et orientale. A l'heure des populismes, il est légitime de revenir sur leurs spécificités et sur l'héritage qu'ils ont pu laisser. Entretien avec Traian Sandu, professeur agrégé à l'Université Sorbonne-Nouvelle Paris III, spécialiste de la Roumanie et des fascismes centre-européens.
Dans l'entre-deux-guerres, et plus spécifiquement dans les années trente, tous les "États successeurs" en Europe centrale, orientale et balkanique, qu'ils aient été bénéficiaires des traités de paix ou pas, basculent vers des régimes autoritaires imposés d'en haut. Seule la Tchécoslovaquie fait exception. Pourquoi ?
En raison, tout d'abord, d'un certain nombre de dysfonctionnements du système géopolitique européen liés au partage de l'Empire austro-hongrois et des autres empires, lié aussi à ce phénomène que l'historien américain George Mosse à appelé la "brutalisation des sociétés" pendant la Première Guerre mondiale, lié enfin à d'autres facteurs, notamment économiques et sociaux. Il s'agit là d'une première réponse assez . . .
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