Le championnat du Monde d’escrime est certainement l’un des événements annuels les plus propices à promouvoir le sport hongrois. Du 4 au 13 novembre, à Paris, la sélection hongroise « s’escrimera » à redonner à la Hongrie la réputation qu’elle a toujours eu dans cette discipline.
A la pointe de l’épée
Entre la Hongrie et l’escrime, c’est une longue histoire. Grâce à son passé glorieux dans ce sport, la Hongrie est encore actuellement sur le podium des nations aux Jeux Olympiques. Dans les deux derniers rendez-vous majeurs depuis Pékin elle a terminé sixième (aux championnats d’Europe cette année), et huitième (aux championnats du monde l’an dernier). A en voir les récents tableaux des médailles, les Hongrois ne brillent vraiment qu’avec l’épée.
Les escrimeurs Hongrois, trop payés ?
Quitte à être escrimeur sans médailles, autant être Hongrois. C’est en tous cas ce qu’insinue l’édition numérique du quotidien gratuit 20 minutes : « Entre RSA et recherche d’emploi, les escrimeurs (français) ne préparent pas les championnats du monde de Paris dans les meilleures conditions (…) Quand ils comparent leur sort à celui de leurs rivaux hongrois, russes et surtout italiens, les fines lames françaises ont le masque » rapporte l’article qui rappelle « Les fins de mois difficiles des escrimeurs français« .
Escrime et carrières politiques
Les escrimeurs seraient donc mieux reconnus en Hongrie qu’en France… A en observer la hiérarchie de l’Etat, l’hypothèse se confirme : le double champion olympique à l’épée Pal Schmitt est devenu président cette année. Toutes proportions gardées, en France, Jean-François Lamour, lui aussi deux fois champion olympique de sabre, n’a atteint « que » la fonction de ministre des Sports de 2002 à 2007.
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