Du 30 septembre au 8 octobre, ont eu lieu, à Antalya en Turquie, les championnats du monde d’escrime. La compétition comprenait 12 épreuves regroupant 699 tireurs et tireuses issus de 82 pays différents. La Hongrie était évidemment représentée au sein de ce tournoi, que ce soit en épée, en fleuret ou en sabre. Les Hongrois ont réalisé une compétition correcte, auréolée de 4 médailles. Au classement général des nations, les Magyars décrochent la huitième place. Un rang honorable mais décevant si l’on tient compte du passé glorieux de la Hongrie dans ce sport.
Le passé glorieux de la Hongrie en escrime
En Hongrie, l’escrime n’est pas un sport aussi populaire que le football, le handball ou encore le waterpolo. Les escrimeurs sont peu nombreux à travers le pays mais, généralement, en compétition, ils sont redoutables et redoutés. Les fleurettistes, épéistes et autres sabreurs de toutes époques et tous pays vous le diraient : rencontrer un Hongrois dans un tournoi international n’a jamais été une mince affaire. Dans le classement des médailles olympiques en escrime, la Hongrie est d’ailleurs la troisième meilleure nation de tous les temps, juste devancée par l’Italie et la France: elle compte au total 82 médailles dont 34 en or. Aux côtés d’Aldo Naldi, Christian D’Oriola ou Alexandre Romankov, on retrouve deux figures hongroises parmi les légendes de l’escrime : le sabreur Aladar Gerevich, qui fut l’un des deux seuls sportifs de l’histoire a décrocher une médaille d’or lors de 6 différentes olympiades ; et le fleurettiste Pal Szekeres, le seul escrimeur à avoir été médaillé aux jeux olympiques et paralympiques.
Les épéistes ratent de peu le coche
Depuis 2007, les championnats du monde de Saint-Pétersbourg et le sacre de l’épéiste Krisztian Kulcsár, la Hongrie n’a plus décroché de médailles d’or lors des grandes compétitions internationales. En 2008, aux Jeux olympiques et aux championnats du monde, à Pékin, les escrimeurs hongrois n’arrachèrent même qu’une « petite » troisième place sur l’ensemble des deux rendez-vous. Avec ses trois médailles de bronze en sabre (Tamás Decsi, Orsolya Nagy et l’équipe masculine), 2009 pourrait donc sonner comme l’année du renouveau pour l’escrime hongrois. Avec un peu plus de réussite, Gabor Boczko, Geza Imre, Andras Redli et Peter Somfai auraient même pu remporter le titre mondial en épée par equipe. Mais, en finale, face à une équipe de France emmenée par le brillant Jérome Jeannet, les Hongrois se sont inclinés de justesse (45-41) ne récoltant pour l’occasion qu’une médaille d’argent. L’équipe de Hongrie aura la possibilité de prendre sa revanche, à Paris, en 2010, pour les prochains championnats du monde.