Budapest : le référendum local sur le « quartier de la fête » invalidé

Le référendum local sur la réglementation des débits de boisson dans le 7e arrondissement de Budapest vient d’être invalidé, en raison d’une participation insuffisante des habitants.

Les nombreux touristes étrangers qui viennent à Budapest pour prendre des cuites bon marché vont être soulagés : le référendum local qui devait limiter l’ouverture des bars à minuit a été invalidé ce dimanche soir, en raison d’une participation insuffisante. Il fallait que plus de 50 % des 43 520 habitants du 7e arrondissement se déplacent pour que les votes soient pris en compte. Ils n’ont été que 15,89% à glisser un bulletin dans l’urne ce dimanche, la défaite est donc cuisante pour les partisans du référendum.

« Même la majorité des habitants de Belső-Erzsébetváros (nom administratif du « quartier de la fête », ndlr) n’a pas participé au référendum et a laissé les décisions se prendre à distance. Le message de cette faible participation est clair : la grande majorité des habitants est en désaccord avec l’association des riverains », a déclaré ce soir Bence Molnár, porte-parole de l’Union pour un Erzsébetváros vivable (Élő Erzsébetvárosért Egyesület), à l’origine de la consultation.

Selon Gergely Olt, doctorant en sociologie urbaine, la faible mobilisation est essentiellement due aux pouvoirs publics, qui n’auraient pas suffisamment communiqué autour des enjeux du scrutin. « Ils avaient intérêt au statu quo et n’ont pas clairement appelé les riverains à participer. Or en Hongrie, les gens ne vont pas facilement voter s’ils n’y sont pas invités par les élus ou les partis », a-t-il ajouté. Sur les 5 000 personnes qui sont parties voter, environ 65 % s’est prononcé en faveur d’une fermeture des bars à minuit.

Le quartier de la fête (bulinegyed) est situé dans le 7e arrondissement, entre les petit et grand boulevards. Depuis quelques années, il est devenu une destination très prisée des jeunes Européens pour faire des stag parties ou des enterrements de vie de garçons. La mobilisation locale contre ce « tourisme de cuite » a démarré l’été dernier en raison d’une sensible augmentation des nuisances nocturnes et des dégradations.

À Budapest, dans les arrières-cours du « quartier de la fête »