Si les orientalistes et leurs cabinets de curiosités apparaissent au XVIIe siècle en Europe, il faudra attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour voir naître une génération de turcologues, sinologues, mais aussi coptologues, arménologues... se lancer à la découverte de l'Asie jusqu'à ses confins, pour confronter les évidences héritées de la Renaissance aux cultures exotiques. A la fois géographe, linguiste et voyageur, Ármin Vámbéry fait partie de ces pionniers. Né dans une famille juive de Szentgyörgy en Haute-Hongrie, il se lance en 1857 dans un périple qui l'emmènera sur les rives de la mer Caspienne jusqu'aux portes de Samarcande, avec pour but d'en apprendre davantage sur les connexions entre les Hongrois et les peuples turcs.
L'incroyable vie d'Ármin Vámbéry commence en 1832 dans une petite bourgade de Haute-Hongrie : Szentgyörgy, à quelques kilomètres de Pozsony (actuelle Bratislava). Son père, un juif talmudiste originaire de Bavière, décède du choléra peu de temps après sa naissance, laissant son épouse, âgée de 22 ans élever seule leur fils dans la . . .
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