Les organisateurs de Sziget ne fanfaronnent pas vraiment au premier jour de l’édition 2009. Bien que les préventes de tickets à la semaine aient légèrement augmenté par rapport à l’an passé, la réussite économique de leur festival va se jouer jusqu’au 17 août, pendant le cours du jeu. Les deux ingrédients pour une bonne angoisse de directeur : la crise financière et le virus H1N1 qui pointe le bout de son groin.
Un Sziget au jour le jour
Vendredi, Karoly Gerendai, directeur de la compagnie organisatrice du Sziget s’exprimait à propos de la vente de sa billeterie : “tout dépendra des visiteurs au jour le jour”. Si le nombre de 385 000 festivaliers atteint l’an dernier était réédité, Sziget serait encore un évènement tout juste viable économiquement. Cependant, avec la crise financière, la donne et la poiltique de vente ont considérablement changé. En plus de la réduction faite aux étudiants hongrois, c’est maintenant une ristourne de 50% proposée tous les jours aux portes de l’île d’Obudai à ceux qui voudraient rejoindre, le temps d’une nuit, le festival à partir de 23h.
Le billet d’entrée, un “cadeau” empoisonné?
Gerendai a également précisé que le standard téléphonique du festival était assailli par des interlocuteurs inquiets d’une possible propagation du virus H1N1 sur l’île, surtout lors d’un tel rassemblement de personnes venues de l’Europe de l’Ouest. Certains pensent même sérieusement à refourguer leurs billets d’entrée pour cette seule raison selon lui. La réponse très politique des organisateurs est simple : il n’y a (encore) aucune raison de s’affoler à ce propos, compte tenu de la situation actuelle du virus en Hongrie. Aussi, les employés sur l’île auront recu une formation quant à la sécurité sanitaire. Le vrai problème, c’est que nul ne peut prévoir l’impact que ce Sziget aura, à terme, sur la population hongroise.
Le comble, c’est que la force médiatique de la grippe aura au moins eu un effet sanitaire important sur la gestion de ce type d’évènement en Hongrie. L’organisation a décidé d’augmenter le nombre de toilettes et de douches sur place, ce qui, les années précédentes, n’était pas vraiment du niveau trois étoiles pour un festival aussi cher et renommé. Peut-être ce début d’épidémie pourra servir de leçon à une échelle plus grande et pour d’autres virus, plus vieux et qui peuvent se révéler bien plus dévastateurs. Qui sait? Après cela, aura t-on la chance de voir un jour des distributeurs de préservatifs dans les rues de Budapest?
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Je ne comprend pas cette psychose, quoique pour certains phobiques, je peux l’entendre; mais je réagis à vos propos sur les toilettes et autres douches. Ayant participé aux 7 jours du Sziget l’année dernière, avec plus de 30°c chaque jour, j’ai été frappé par la propreté des toilettes, nettoyés plusieurs fois par jour, et surtout par leur nombre ! Jamais une seule file d’attente, c’est tout bonnement impressionnant et à milles lieux de ce qui se fait en France (Vieilles Charrues, Belfort). Il n’est pas rare pour la gente féminine d’attendre 45 mns pour se soulager dans ces deux derniers festivals… Au Sziget, rien de tout ça, aucune attente pour des toilettes chimiques performants, et des attentes minimes pour la douche. Vos sources sont erronées.