Parallèlement à l’annonce, presque grotesque il y a deux semaines, d’une passerelle piétonne sur le Danube dédiée à la culture, un grand projet destiné à enrichir l’axe culturel du château de Buda à la place des Héros, en passant par l’avenue Andrássy, vient d’être décidé. A en croire l’analyse faite la semaine dernière par un confrère francophone, il semblerait que ce « projet » consiste à masquer la main mise du gouvernement sur le patrimoine culturel immobilier national. Malgré la très bonne réputation de sa gestion, c’est le musée des Beaux-Arts qui est le premier à faire les frais de cette décision, en voyant sa rénovation annulée.
Nous annoncions le mois dernier la fermeture temporaire du Szépművészeti Múzeum (Musée des Beaux-Arts) à Budapest pendant les six prochains mois, afin qu’il soit rénové et embelli avec deux entrées jointes par un passage souterrain. Il y a quelques jours, le gouvernement, par la personne du Secrétaire d’Etat à la culture, Géza Szőcs, a stoppé net la préparation des travaux, en annonçant l’abandon du projet. Ce dernier avait pourtant mobilisé toutes les forces du directeur du musée, László Baán, qui avait réussi à le faire accepter. Tout le programme du musée est donc aujourd’hui bouleversé, puisqu’il avait été prévu en fonction des travaux.
Comme le souligne justement Mihály Rózsa dans son édition du petitjournal du 16 février, la Culture vient de « prendre une claque » en Hongrie. Au sujet de cette affaire dans son article, l’auteur s’interroge justement : « Comment défendre l’indéfendable? Comment vendre l’invendable? Comment assumer une décision politique en faisant croire qu’elle ne l’est pas ? La recette est très vieille et très simple : faire de la surenchère« .
Pour en savoir plus, consulter l’article de Mihály Rózsa