Les niveaux de concentration d’iode 131 dans l’air ont été trop faibles pour entraîner un risque sanitaire pour la population dans la région de Budapest, selon une évaluation de l’IRSN.
Après un rapport de la CRIIRAD – un organisme indépendant d’information sur la radioactivité – incitant à faire valoir le principe de précaution en l’absence de communication satisfaisante de la part des autorités hongroises, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) se veut rassurant.
Son étude publiée le 30 novembre d’estimation de l’impact radiologique des rejets radioactifs dans la région de Budapest conclut que « les niveaux de concentration d’iode 131 dans l’air ont été trop faibles pour entraîner une contamination interne détectable chez les personnes qui ont pu être exposées à Budapest pendant les rejets ».
Des mesures anthroporadiamétriques5 réalisées par l’IRSN chez deux touristes français présents à Budapest du 8 au 12 novembre n’ont pas révélé de traces de contamination chez ces personnes.
Contrairement à la mise en garde de la CRIIRAD, l’IRSN considère aussi qu’« il n’est pas justifié d’appliquer des mesures de protection ou de contrôle vis-à-vis des personnes séjournant ou ayant séjourné à Budapest, ni de restreindre la consommation de denrées provenant de cette ville, et que de telles mesures n’étaient pas non plus nécessaires au moment où les rejets les plus élevés se sont produits ».
Quelques mois plus tôt, ces deux organismes avaient polémiqués sur les conséquences de la catastrophe nucléaire de Fukushima, la CRIIRAD accusant l’IRSN – lié au lobby de défense de l’énergie nucléaire en France – d’en minimiser l’impact. De son côté, Greenpeace a commencé à effectuer des prélèvements sur le terrain pour effectuer ses propres analyses.
Des autorisations de rejets à réexaminer
Les autorités hongroises ont affirmé que l’activité en iode 131 rejetée entre le 8 septembre et le 16 novembre représente seulement 20% de l’autorisation de rejet annuel accordée à l’Institut des Isotopes de Budapest.
L’IRSN pointe du doigt que l’installation nucléaire CIS BIO international à Saclay (Essonne), qui produit également des isotopes à usage médical, a des autorisations de rejets annuels 3000 fois moins élevés que celles de l’Institut des Isotopes de Budapest et estime que « les circonstances des rejets d’iode 131 qui ont eu lieu depuis septembre 2011 à Budapest restent à déterminer ».
De son côté, la CRIIRAD avait dénoncé plusieurs « dysfonctionnements graves » – le défaut de maîtrise des rejets, le manque de transparence et le défaut de protection des populations – et avait demandé que les autorisations de rejet très élevées soient examinées.
Télécharger le rapport complet de l’IRSN
Pour 2 touristes francais ayant passé 4 jours dans les bains oK mais pour les gens qui vivent a Budapest tous les jours depuis le début de la fuite septembre!!!
Il va falloir payer l’ambassade pour faire cette étude a la fin??
Des mesures ne devaient-elles pas être effectuées par Greenpeace ? Les résultats sont-ils connus ?