Heurs et malheurs de la « Grande Roumanie » dans l’entre-deux-guerres

La « Grande Union d’Alba Iulia » du 1er décembre 1918 semble avoir été le point d’orgue du récit national roumain, avec la création de la « Grande Roumanie » aux dépens de la Hongrie, de la Bulgarie et de la Russie. Ce nouveau format territorial n’est pas sans créer des tensions avec les minorités nationales durant l’entre-deux-guerres et fragilise grandement le régime monarchique, qui s’effondre en 1940 en faveur du dictateur d’extrême-droite Ion Antonescu.

A l’issue de la première guerre mondiale, la monarchie roumaine, qui s’était rangée du côté des alliés lors du conflit, s’agrandit considérablement. La « Grande Roumanie » (România Mare) double presque son territoire : elle étend bientôt son autorité sur la Bessarabie, la Bucovine, la Transylvanie, le Banat et réaffirme sa tutelle sur la Dobroudja méridionale.