Dans une interview avec Radio Prague, un vétéran français de l’ex-Yougoslavie revient sur le sauvetage d’un bataillon français réalisé par le général Petr Pavel, devenu président de la Tchéquie.
Interviewé par Radio Prague, Éric Zanolini, soldat vétéran de l’ex-Yougoslavie avec la FORPRONU, se souvient comment il s’est retrouvé, fin janvier 1993, pris en étau entre Serbes et Croates, près de Karin-Plaža en Croatie.
« Il faut imaginer que d’un côté il y a des chars qui tirent et de l’autre des lance-roquettes et de l’artillerie… », raconte Éric Zanolini. Deux de ses hommes sont morts avant que l’unité tchécoslovaque commandée par le général Petr Pavel n’intervienne en négociant un passage avec les Serbes.
Petr Pavel a négocié directement avec les Serbes, rappelle le vétéran français : « Je sais même qu’il a été mis en joue avec un fusil-mitrailleur sur la tête. D’un autre côté, l’avantage que ce soit une troupe tchèque est qu’il y avait en ex-Yougoslavie une proximité linguistique et culturelle, donc je pense que c’était très bien vu de la part de l’ONU de faire intervenir l’armée tchécoslovaque. »
Les deux hommes se sont retrouvés trois décennies plus tard, en Corse.