Affluence record au Sziget Festival 2014 à Budapest

Après la fête, c’est l’heure du bilan. Et il est bon pour ce qui est des chiffres : le Sziget Festival de Budapest a attiré une foule record de 415 000 personnes venus de 87 pays pour cette édition 2014.

Tous les pass étaient sold out avant le début du festival et la journée de jeudi a enregistré 85 000 personnes sur l’île ! Pataugeant dans la boue car jeudi c’était aussi la journée la plus pourrie de la semaine côté météo. Mais la programmation a eu raison de la pluie avec notamment Bastille sur la grande scène, puis Stromae et Kavinsky sur la scène A38 qui est décidément trop petite pour ces têtes d’affiches. On se souvient que l’an dernier Parov Stelar avait fait salle comble, cette année il a fallu batailler pour apprécier le Maestro belge et un DJ français en haut de la vague depuis le film Drive. Bagarres, évanouissements et pétages de plomb en tous genres ont émaillé l’entrée de la tente A38. Heureusement que le show en a valu la peine ! Mais finalement on se demande si pour la qualité du festival lui-même, il ne faudrait pas un peu moins de monde l’an prochain…

Les plus :

• La programmation (NO FX, Outkast, Korn…)
• Une organisation impeccable
• Espaces sanitaires et camping meilleurs qu’avant
• Le camping français et son ambiance « fête au village »
• Retransmissions live sur le site du festival (pour les malheureux qui ne peuvent y être)

Les moins : 

• Les prix du billet journée (55 €) et sur place (700 HUF la pinte de bière, par exemple)
• Trop de monnnnnndeeee !

Quoiqu’il en soit, le pari de l’organisateur en chef Karoly Gerendai de déplacer le festival d’une semaine semble avoir payé au vu de la fréquentation.

Il reste peu de chose du festival créé avec quelques bouts de ficelles en 1993. Cela n’est pas nouveau, mais quand même, ces dernières années, le fun a vraiment pris le pas sur l’art, à tel point que le Sziget ressemble parfois à une fête foraine. Heureusement, il reste des programmes culturels (les Szigeters peuvent par ex. découvrir les produits de la culture hongroise), des programmes alternatifs (un cirque). Un regret particulier pour la disparition de la scène Rom qui allait fort bien avec la scène musique du monde et le camping français, tous dans le même coin de l’île. En parlant du camping français, il est simplement excellent (des jolis lampions, tout un tas de commodités (pour recharger son tél par exemple) et l’atmosphère y est très sympa.

Si seulement le billet journée n’était pas aussi cher ! 55 € c’est bien trop pour une journée, aussi bonne soit la programmation. Bref, comme le dit Hu-lala depuis 2009 : Sziget, on t’aime quand même. Et « L’île de la Liberté » continue de ravir et de faire rêver, à en juger par les mines des jeunes qui traînent leur savates dans les rues de la capitale hongroise ces jours-ci.

Photo : site officiel du festival