Anaïs Voy-Gillis : « Pour de plus en plus de personnes, la démocratie ne semble pas si positive que cela »

Pour Anaïs Voy-Gillis, considérer les droites radicales et les partis populistes "comme un ensemble uni sous la bannière de l’extrême-droite" contribue à donner de la force à des mouvements qui "peinent à s’allier en raison de divergences stratégiques et idéologiques". Selon la doctorante en géopolitique, leurs succès électoraux s'expliquent notamment par la difficulté des partis démocratiques à sortir d'un "contexte particulier de crises".
L'hégémonie électorale du Fidesz en Hongrie, du PiS en Pologne et les succès du FPÖ en Autriche font-ils partie d'un même phénomène ? Si oui, lequel ?

Il est possible de considérer qu'il s'agit d'un phénomène commun, toutefois, cette affirmation doit être précisée et modulée. S'il est incontestable qu'il y a un glissement de la société européenne vers des partis qui tiennent des discours plus autoritaires et, pour certains qui remettent en cause la démocratie libérale, il ne faut pas mettre tous les partis dans la même boîte.

L'évolution des partis politiques tend à remettre en . . .

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Ludovic Lepeltier-Kutasi

Journaliste, correspondant à Budapest. Ancien directeur de publication et membre de la rédaction du Courrier d'Europe centrale (2016-2020) et ancien directeur de la collection "L'Europe excentrée" (2018-2020).